Samé est un petit village du sud du Sénégal. Il est situé à une vingtaine de kilomètre de Sédhiou sur une route en latérite longeant le fleuve Casamance.
Le village a été fondé en 1948 par Bakar Sané, le père de Lansana Sané, son chef actuel. Il compte approximativement 1200 habitants et 22 concessions appartenant chacune à une famille, ainsi qu’une école de quatre classes. On y parle principalement le Mandengue et le Diola, certaines personnes s’expriment aussi en Wolof et Français, que les enfants apprennent à l’école. Le village vit principalement du maraichage et de la culture de riz et de mil, ainsi que de l’élevage et d’une faible activité piscicole.
Les habitations sont majoritairement en brique avec un sol de terre battue et un toit de tôle recouvert de feuilles de rônier, avec peu d’ouvertures et d’éclairage. Les femmes vont chercher l’eau à la force des bras dans les puits proches des habitations. La population est relativement indépendante sur le plan alimentaire mais la fertilité des terres décroit. L’artisanat permet lui aussi de répondre à certains besoins (vannerie, maçonnerie, fabrication de savon,…) mais le village reste situé dans une région très enclavée, ce qui rend la communication avec l’extérieur et l’approvisionnement en matière première difficiles et occasionnels. La route menant à Sédhiou devient elle même parfois impraticable pendant la saison des pluies.
Le village a été visité par très peu d’ONG. On peut néanmoins citer l’installation d’une batterie de latrines à fosse septique par l’UNICEF ainsi que la rénovation du puits de l’école avec installation d’un filtre et d’une pompe à main. Certaines habitations ainsi que l’école bénéficient de plus d’un panneau solaire permettant d’allumer quelques ampoules ou de charger un téléphone portable. Elles payent pour cela un abonnement de 4000FCFA par mois à un programme d’aménagement territorial.