Madagascar
Le Projet MadaNet a pour but d’ouvrir un Centre de Télécommunication à Belo-sur-Tsiribihina dans la région de Menabe à Madagascar (Madacasikara en malgache).
Langues officielles : Malgache, francais, anglais
Capitale : Antananarivo
Forme de l’etat : Transitoire
Chef de l’etat : Andry Rajoelina
Population : 20 millions
Monnaie : Ariary
Geographie
Situé à 400 km au large des côtes sud-est du continent africain entre le Canal de Mozambique et l’Océan Indien, Madagascar est la 4ème plus grande île du monde avec une superficie de 594.180 km². De manière générale, le pays est confronté à des fléaux naturels ; il se trouve géographiquement localisé sur une route de cyclones tropicaux et la déforestation engendre un problème généralisé d’érosion et de sécheresse. Ces phénomènes affectent les systèmes agricoles et alimentaires du pays.
Données Socio-économiques
Sur le plan administratif, le pays est subdivisé en 6 faritany ou provinces, 22 faritra ou régions et 1 557 communes. Pour une population estimée à 19,1 millions d’individus avec une densité moyenne de 30 habitants par km², le pays enregistre un taux de croissance démographique annuel de 2,6 %. La population malgache est jeune ; la moitié a moins de 20 ans et 4% seulement de plus de 60 ans. Avec un PIB par habitant de US$ 284 en 2005 , Madagascar est classé parmi les pays à faible revenu avec 68,7 % de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté. Pour 2005, l’IDH de Madagascar est évalué à 0,527 ; ce qui correspond aux référentiels quantitatifs suivants :
- l’espérance de vie à la naissance de la population est estimée à 54,7 ans
- le taux brut de scolarisation calculé pour tous les niveaux confondus (primaire, secondaire, supérieur) s’élève à 68,9%
- le taux d’alphabétisation est évalué à 73,1%
- le PIB réel par habitant calculé en « parité de pouvoir d’achat (PPA) » est de 905 US dollars.
Histoire
Le peuple malgache est issu de vagues successives d’immigration de diverses origines. L’île est découverte par les européens vers 1500 et devient une escale sur la route des Indes. L’unification de l’île se fait grâce au souverain Andrianampoinimerina avec l’aide des britanniques (XVIe). La France décide de coloniser l’île en 1895. Dès le début de la colonisation, une résistance locale s’organise. L’insurrection de 1947 marque une étape décisive dans la lutte pour l’indépendance, qui sera finalement obtenue le 26 juin 1960. Tsiranana est alors élu premier Président de Madagascar la même année.
Dates clés :
- XVIe – Apparition de l’Etat Merina. Arrivée des Européens.
- 1642 – Début des prétentions coloniales francaise.
- 1890 – Abandon des prétentions anglaises sur l’île.
- 1896 – Annexion de Madagascar par la France.
- 1960 – Indépendance de Madagascar.
- 1992 – Troisième République.
Scolarisation
Depuis les années 2000, Madagascar poursuit une nouvelle politique éducative basée sur le Programme d’Education Pour Tous (EPT) dont le principal objectif est de permettre à tous les enfants d’avoir accès à l’éducation. Des progrès ont été réalisés en matière de scolarisation, malgré des insuffisances et lacunes qui persistent depuis des décennies. En effet, pour l’enseignement primaire, l’effectif des enfants scolarisés évolue à l’heure actuelle avec un taux de croissance de 4,5 % en moyenne par an, et le taux net de scolarisation s’est beaucoup amélioré en passant de 64,9 % en 2001 à 83 % en 2005. Plusieurs raisons expliquent le changement constaté, notamment, la prise en charge par l’Etat des droits d’inscription, la dotation des kits et cantines scolaires, la construction de nouvelles écoles.
Le taux de redoublement est de 19,7% et le taux d’abandon de 7,1% en 2005 ; le milieu rural est le plus affecté par la déperdition scolaire avec un taux de 7,7 %4 (contre 4,9 % pour le milieu urbain). Au niveau de l’enseignement secondaire, seuls 19% des enfants de 11 à 14 ans fréquentent les établissements secondaires ; cela est dû à l’abandon précoce de l’école par les élèves, du manque d’infrastructures scolaires et d’enseignants et de l’inadaptation des programmes d’enseignement et du système de formation technique et professionnelle.
La région de Menabe, ou se situe Belo, est une des regions les plus touchées par les problemes de scolarisation.
Télécommunication
A Madagascar, la branche d’activité « télécommunications » contribue en moyenne à 0,9% du PIB en 2005 et 2006. Le secteur couvre plusieurs activités touchant la téléphonie, l’Internet et les développements informatiques.
Concernant la téléphonie mobile, pour les 5 dernières années, le nombre d’abonnés au téléphone a augmenté de 52% par an, dépassant ainsi largement le taux de croissance mondial. De manière générale, cette situation est due à la libéralisation totale du secteur et à la privatisation de l’unique opérateur Telma en 2004.
On compte plus de 10 000 abonnés à Internet dans tout le pays, soit 5% de la population en 2005, dont les 83 % se trouvent dans la capitale et les 17 % dans les provinces. La majorité de ces internautes sont des sociétés et entreprises publiques ou privées de toutes tailles, et de gros clients qui réservent des lignes spécialisées.
En 2005, le taux de pénétration de l’Internet est estimé à 0,5% contre 0,2% en 2001, soit une variation de 150%.
Cependant, sur le plan de transfert de données, l’accès à l’ADSL est facturé à Madagascar à plus de 1600 € le mois pour un débit de 1Mbps alors que dans les pays développés, le même débit est facturé entre 8 à 10 € le mois avec souvent la fourniture gratuite de matériel.
Une disparité spatiale est également constatée dans le développement des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) car les services à valeur ajoutée ne sont surtout disponibles et offerts qu’au niveau de quelques grandes agglomérations (par exemple, cas d’accès au haut débit de la bande passante).
En définitive, Madagascar poursuit sa marche vers l’appropriation progressive des TIC dans le processus de son développement mais la transition est lente compte tenu de son état de pays en développement où la pauvreté touche encore 7 personnes sur 10 alors que le coût d’accès aux TIC reste relativement cher et où de fortes disparités spatiales sont présentes entre la capitale et la province.
Seules 18% des écoles sont équipées d’ordinateurs et le ratio élèves/ordinateur est de 828 au niveau national. Les enseignants n’utilisent l’ordinateur que dans 4% des établissements d’enseignement et seuls 2% des établissements scolaires utilisent Internet surtout pour des besoins administratifs.